Les Irlandais se sont donc prononcés en faveur du Traité de Lisbonne lors de leur deuxième consultation (la 1e ayant échouée en 2008). Nous pouvons être heureux de cet évènement, cependant,
il est dommage de constater qu'il aura fallu une crise financière et économique pour que celui-ci se réalise.
"C'est un grand jour pour l'Europe"
Selon les premiers résultats officiels diffusés samedi 3 octobre, le "oui" au second référendum irlandais sur le traité de Lisbonne était largement en tête avec près de 67 % des voix après
dépouillement des bulletins de vote dans 28 des 43 circonscriptions, soit 37 % des suffrages.
Avant même les résultats officiels, Dublin s'est félicité de cette victoire du "oui". "Aujourd'hui, le peuple irlandais a parlé de façon claire et décisive,
c'est un grand jour pour l'Irlande et c'est un grand jour pour l'Europe", s'est réjoui le premier ministre irlandais Brian Cowen, avant même la publication des résultats définitifs du
référendum, attendus en fin d'après-midi. Micheal Martin, ministre irlandais des affaires étrangères, a estimé que "c'est une victoire très convaincante du 'oui' cette
fois". Quant aux partisans du "non", ils ont rapidement reconnu leur défaite. "Nous pensons qu'il s'agit d'une victoire très convaincante pour le camp du 'oui'. Les Irlandais sont
terrifiés. C'est un vote basé plus sur la crainte que sur l'espoir", a déclaré Declan Ganley, chef du groupe Libertas, et chef de file des opposants au texte.
Les chefs d'Etat européens ont également salué cette victoire. "Ce vote, qui couronne les efforts accomplis notamment lors de la présidence française pour apporter une réponse aux
préoccupations qu'avaient exprimées les Irlandais, est une grande satisfaction pour tous les Européens", a déclaré le président français, Nicolas Sarkozy. "Il appartient maintenant à la présidence
suédoise de prendre toutes les initiatives nécessaires pour que le Traité de Lisbonne entre en vigueur au
plus vite", conclut le communiqué de l'Elysée. L'Allemagne est également "très heureuse" de l'approbation du traité de Lisbonne par les Irlandais, a affirmé la chancelière
Angela Merkel, ajoutant que le "oui" des
Irlandais est un "pas important" pour l'entrée en vigueur du texte.
Fredrik Reinfeldt, premier ministre suédois et président en exercice de l'Union européenne, a estimé que "c'est un grand jour pour l'Europe". "Je crois
fermement que le traité de Lisbonne fera que l'Union européenne élargie soit plus démocratique, plus efficace et plus transparente", a-t-il ajouté. "Merci l'Iralnde", a lancé
José-Manuel Barroso, président de la
Commission européenne. "Tous les Etats membres de l'UE ont maintenant approuvé démocratiquement le traité de Lisbonne démocratiquement, par un vote soit populaire soit parlementaire
(...) J'espère que les procédures nécessaires à son entrée en vigueur pourront être terminées dès que possible par la Pologne et la République tchèque", a-t-il précisé.
Quant au très eurosceptique président tchèque, Vaclav Klaus, il a refusé de se prononcer sur la date où il déciderait d'apposer ou non sa signature au traité de Lisbonne. "Ce
n'est pas à l'ordre du jour et ce n'est pas non plus à mon ordre du jour de répondre à des questions de ce genre", a-t-il déclaré samedi après la victoire du "oui" au référendum
irlandais.
Le Monde