Nous sommes aujourd’hui en plein sommet de Copenhague et on nous parle actuellement tous les jours du changement climatique. D’ailleurs, les mentalités des français, des hommes et femmes du monde
sont en train de changer et les gens prennent consciences de la rareté des ressources et du besoin de les préserver. Comme le dit Orange Pressé sur son blog : « d’après une étude TNS-Sofres, environ 64% des français rejettent le modèle de la
société de consommation et une proportion similaire voit dans les courses plus une corvée qu’un plaisir. ».
Les Constructeurs automobiles ont engagé depuis quelques années un changement de leurs modèles
de voitures et du fonctionnement de celles-ci. Cependant, j’estime pour ma part que les
constructeurs automobiles pratiquent la politique de l’autruche et ne répondent pas au défi environnemental.
Ils rejettent la faute
Les constructeurs automobiles ne sont pas cons. Depuis plusieurs années, ils sont pointés du doigt
pour les
rejets que leurs productions provoquent dans le monde entier. Pour répondre à cette
question, rien de plus simple, les constructeurs automobiles ont rejeté la faute sur un autre secteur, celui de la production électrique.
En effet, on nous vante aujourd’hui la voiture électrique comme la voiture qui rejette 0g de CO². Concept
marketing très intéressant, il n’en reste pas moins que celui-ci est faux. La voiture électrique est chargée par l’énergie produite par nos centrales. Une voiture qui rejetterait 0g de CO² serait
donc une voiture rechargée avec une production entièrement renouvelable d’électricité.
En 2004, la production électrique dans le monde s’établissait suivant les rapports de force
suivant :
-Charbon : 39%
-Gaz naturel : 20%
-Énergie hydraulique : 16%
-Énergie nucléaire : 16%
-Pétrole : 7%
-Énergies renouvelables hors hydraulique : 2%
82% de notre production électrique est donc produite avec des énergies
fossiles dont 66% avec des énergies produisant beaucoup de CO².
Si l’industrie automobile avait réellement à cœur la sauvegarde du climat et de l’environnement, elle devrait
produire l’énergie dont a besoin ses voitures électriques. (A quand des éoliennes sur les stations de recharges ?...)
La voiture électrique a un impact important sur l’environnement
Le concept de voiture électrique, fortement subventionné par les Etats et défendu par de nombreux politiques
comme Ségolène Royal, Présidente sortante du
Poitou-Charente, est un concept qui vise avant tout à permettre la transition de l’industrie automobile d’un monde avec du pétrole à un monde sans pétrole.
Il suffit d’observer l’impact d’une batterie de
voiture électrique sur l’environnement pour savoir que cette industrie n’a pas aujourd’hui
la volonté de protéger celui-ci.
Tant que les réponses n’auront pas été données concernant la production électrique et l’impact
environnemental des batteries des voitures électriques, je ne considérerai pas celles-ci comme des produits écolos.
Et si les constructeurs revenaient sur leur ancienne
stratégie ?
Je pense qu’aujourd’hui le secteur automobile profite des subventions de l’Etat pour s’en mettre plein les
poches et suivent une tendance générale. Rien n’assure actuellement que les constructeurs automobiles comptent réellement s’engager dans le secteur électrique et faire des efforts pour en réduire
l’impact environnemental.
Nous apprenions il y a peu que plusieurs laboratoires sont sur le point de lancer
une
nouvelle technologie en phase industrielle. Ainsi, on nous annonce la création d’un
équivalent au pétrole avec des algues microscopiques. Ce « pétrole » permettrait de fabriquer de l’essence, du plastique et les autres composants que l’on produit avec un pétrole
classique.
Les constructeurs automobiles sont donc « sauvés » pour l’avenir et pourront continuer à
produire leur voiture classique à moteur à explosion.
Nous devrons changer malgré tout
Pourtant, une mise en garde est nécessaire. Un changement de modèle industriel est indispensable dans nos
sociétés, pas seulement à cause du changement climatique et des émissions de CO². D’ailleurs, nous pouvons être sûrs qu’une fois que nous saurons réussi à capter le CO² de manière industrielle et
à le fixer, un lobbying se mettra en place pour oublier ce changement de société essentiel.
Nous devons changer car nous devons apprendre à respecter d’avantage notre environnement. Nous ne devons pas
comme je l’entends souvent, empêcher tout changement et évolution de l’environnement car celui-ci se fait naturellement (et un jour, Venise sera sous l’eau) mais nous devons l’accompagner sans
avoir d’impact important. Ainsi, nous devons arrêter de détruire et de supprimer des espèces vivantes sur notre planète. Nous sommes en train de détruire un patrimoine qui a mis des millénaires à
se construire.
Nous devons accepter également de partager nos ressources. Les Pays émergents veulent vivre comme nous mais
c’est impossible ! Ils doivent l’accepter mais nous devons également l’accepter et partager nos ressources plutôt que de les gaspiller en surconsommation. Comme le slogan le dit :
« Consommons moins, consommons mieux ! ».